Trail de Moncontour 25K
Tout à commencé, le 26 octobre 2009 quand j’ai décidé de tenter mon premier trail… En cherchant sur un des sites les plus complets en terme de calendrier sur les raids, je tombe sur le Menestrail à Moncontour dans le 22. L’affiche me tente, 12, 25 ou 52K avec respectivement, 400m, 700m et 1700m de dénivelé positif (D+), le 6 décembre 2009 et pas très loin.
Après en avoir discuté avec moi même (et oui les quelques potentiels amis prêts à me suivre dans ce genre de délires, ne sont plus prêts, justement !), je décide de couper la poire en deux et d’opter pour le 25k. En me renseignant un peu, je découvre qu’en trail, 100m de D+ équivaut à 1K sur du plat… Ce qui nous ferait un total de 25+7, 32K… Ça se corse mais, naïf, je me dis que c’est pour faire peur aux novices ! L’avenir me donnera tord, vraiment…
Après m’être dis qu’il fallait commencer à m’entrainer et m’être renseigné sur “comment faire ?” via différents sites, il ne me reste plus que 30 jours pour la préparation. À raison de minimum 15K et de 2 soirées arrosées par semaine, j’entame et boucle mes 4 semaines “d’entrainement”. Avec en dernière semaine, deux soirées “animées” et dont une aux Transmusicales de Rennes… Qui à dit “pas très sérieux ?”
Bref, Dimanche 6 décembre 2010, 6:00, réveil sous la pluie rennaise, douche, café, BN, banane et zouh ! Je vais chercher la voiture, en croisant les derniers noctambules anesthésiés au rhum… Nationale 12 direction St Brieux, toujours la pluie, avec une nuit noire et un vent de folie, ça ne s’annonce pas super. Arrivée à 7:00, je croise le premier ravitaillement du 52K, les mecs, avec leurs frontales et de la boue jusque sous les yeux, ont la patate, ça motive ! Arrive 9:00 et l’échauffement, la pluie s’est arrêtée il y 1 heure, c’est toujours ça de pris.
9:25, départ du trail, un tour de stade pour se faire encourager (c’est pas gênant, ndlr) et c’est parti à l’attaque de la forêt. Les premiers kilomètres annoncent la couleur, boue à mi-basket, flaque tout les 30 cm, tel une gazelles (encore fraîche) je saute les premières, évite au mieux la boue en me disant : “ce serait con de courir avec les pieds mouillés, sinon ça pu les ampoules !”. Au bout de la “150ème”, et surtout après une côte qui à bien calmée tout le monde, un ruisseau nous coupe la route, du coup, je révise mon jugement et me dis : “Après tout, courir les pieds mouillés, ça c’est roots !”. Ça monte, ça monte beaucoup, en plus avec le terrain détrempé, ça glisse, ça glisse beaucoup. Nous revoilà au départ pour le premier ravitaillement, trop proche à mon sens, du départ. On a dû parcourir 8K jusque là et ça continue… Un passage dans le village de Moncontour, fortifié et tout en pierre, le tracé est bien pensé et agréable.
Retour dans la forêt, à ce que j’estime être le 13K, coup de mou. Plus de patate, je m’hydrate mais rien y fait. Je prends une barre énergétique, achetée la veille donc pas testée, Ovomaltine. “c’est de la dynamite” disait il dans la pub… Et bien, il n’y a pas pire que cette chose, un goût chocolat qui “explose” dans la bouche, et on se retrouve avec l’impression de manger du Nesquick sans lait. Après avoir manqué de m’ étouffer, l’humeur était au “c’est pas possible, j’irai jamais au bout”, je ralentis, essaye de m’accrocher aux coureurs qui me double, tombe… Bref, je m’accroche et réussi à arriver au second ravitaillement. Je l’appellerai le messie. Il est arrivé à point, après un montée exaspérante, un pas en avant, glisse de 2 pas ; fini à quatre pattes…
Pour ces 8 derniers kilomètre, je suis parti cavalier seul, remonté par les vitamines des oranges et conditionné par l’espoir d’arriver un jour. Sur le chemin, je double deux trailers en manque d’eau, au bout du rouleau… Je les abreuve un peu avec mon camelbak, les encourage et continue. Le dénivelé positif est de plus en plus difficile à gérer, les genoux et les hanches commencent à grincer… Soudain, un panneau “Retour 52K” à côté duquel est posé “Retour 25K”. Youpi ! Motivé mais fatigué, je passe un dernier “ruisseau” ou “montée d’eau” qui faisait bien 800m, l’eau jusqu’aux chevilles… Je me fais doubler par un mec qui me demande “25K ?” je lui dis que oui et lui retourne” toi aussi ?”, “non, 52.” et puis je ne l’ai plus revu une fois qu’il m’ai doublé… Il y a des machines ! L’arrivée, enfin, marécageuse (j’ai enfoncé le pied jusqu’au genou !!) dernier mûr et ça y est, sous les encouragements des chalands !
12:30, c’est fini, je tente des étirements qui se finissent en crampes… Résultat 184 avec un temps de 03:05:14.68, soit une moyenne de env 8K/h. Je suis content, l’objectif de finir est réussi !
Maintenant ?
Peut-être un 50K en mars… Mais avec de l’entrainement cette fois !!!!!
Bill.